Petit coup de gueule.
Une des choses les plus agaçantes dans notre monde, c'est de voir comment certains sujets font les gros titres des journaux, alors que d'autres, d'importance égale ou supérieure ,sont passés sous silence. De façon similaire, régulièrement, on nous casse les pieds avec des débats de peu d'intérêt. Dernièrement, la "grande" question qui a agité les médias et la classe politique, c'est de savoir s'il faut ou non boycotter les JO à la suite de la répression au Tibet.
Les idées et les arguments échangés me hérissent le poil à tel point que je ne peux résister à l' envie de rappeler quelques petites choses.
D'abord, sur la cause du Tibet:
1) Le régime Chinois n'a pas changé de nature ces derniers temps, les exécutions capitales y sont monnaie courante, l'absence de liberté politique ne vient pas d'être décrétée, et la domination de l'ethnie Han n'est pas non plus une chose nouvelle. Pourquoi si peu de protestation lorsque les jeux ont été attribués à Pékin?
2) Ce qui arrive à la culture tibétaine n'est pas original , et s'est produit de nombreuses fois et se produit encore de part le monde: dans les Amériques avec les amérindiens, en Australie avec les aborigènes, au Japon avec les aïnous, en Scandinavie avec les saamis. Bien sûr, ce n'est pas une raison pour l'accepter, mais on peut quand même se demander pourquoi l'indignation est aussi sélective, et pourquoi personne ne se mobilise, par exemple, pour les papous de l'Irian Jaya, menacés par l'impérialisme indonésien.
3) Si on est tout à fait en droit de mettre en question la version officielle chinoise des évènements récents, il est tout aussi douteux de présenter les tibétains comme des manifestants non violents réprimés dans le sang. Des images et des témoignages ont clairement montré des exactions commises contre des commerçants chinois par le "doux" peuple tibétain. L'idéalisation du Tibet, est un fantasme occidental illustré à merveille par la mystification de Lobsang Rampa, faux moine tibétain et vrai britannique.
4) La Chine compte d'autre minorités: les ouïghours, les mongols, les mandchous. Leur sort indiffère les occidentaux.
Ensuite sur l'olympisme:
1) Rien n'est plus idiot que de dire qu'il ne faut pas mélanger sport et politique: ceux-ci ont étroitement mélés. Optenir l'organisation des jeux est une victoire politique(demandez à Delanoë..), c'est un outil de propagande et il en est de même des succès sportifs.
2) L'"idéal olympique" illustré par la formule "l'important c'est de participer", est une belle histoire, mais ne résiste pas aux faits: comme on le dit aussi "seule la victoire est belle", les vainqueurs deviennent des héros nationaux et leurs médailles leur permettent largement de s'enrichir. De fait, la tricherie est présente depuis l'origine des jeux, le dopage étant sa forme la plus moderne.
3) Loin d'être une communion planétaire, il s'agit plutôt d'une exacerbation de sentiments nationalistes, avec grand renfort de drapeaux et d'hymnes. Le siècle dernier n'aura d'ailleurs, que je sache, pas été avare de guerre, malgré le développement du mouvement olympique
4) L'idéologie véhiculée par le sport de haute compétition, avec son culte des vainqueurs, est assez proche du fascisme. D'ailleurs, les régimes totalitaires se sont largement investis dans le sport et dans l'olympisme. Il se trouve, par exemple, que l'esthétique des cérémonies d'ouverture cadre parfaitement avec la leur.
Pour le reste, c'est sûr, la Chine est une dictature et il est déconseillé d'y être un opposant. Il est plausible que beaucoup de chinois aimeraient connaître une plus grande liberté. Mais il aussi certain que ce n'est pas en les humiliant qu'on va leur permettre d'aller vers un régime plus respectueux des droits de l'homme.
Les idées et les arguments échangés me hérissent le poil à tel point que je ne peux résister à l' envie de rappeler quelques petites choses.
D'abord, sur la cause du Tibet:
1) Le régime Chinois n'a pas changé de nature ces derniers temps, les exécutions capitales y sont monnaie courante, l'absence de liberté politique ne vient pas d'être décrétée, et la domination de l'ethnie Han n'est pas non plus une chose nouvelle. Pourquoi si peu de protestation lorsque les jeux ont été attribués à Pékin?
2) Ce qui arrive à la culture tibétaine n'est pas original , et s'est produit de nombreuses fois et se produit encore de part le monde: dans les Amériques avec les amérindiens, en Australie avec les aborigènes, au Japon avec les aïnous, en Scandinavie avec les saamis. Bien sûr, ce n'est pas une raison pour l'accepter, mais on peut quand même se demander pourquoi l'indignation est aussi sélective, et pourquoi personne ne se mobilise, par exemple, pour les papous de l'Irian Jaya, menacés par l'impérialisme indonésien.
3) Si on est tout à fait en droit de mettre en question la version officielle chinoise des évènements récents, il est tout aussi douteux de présenter les tibétains comme des manifestants non violents réprimés dans le sang. Des images et des témoignages ont clairement montré des exactions commises contre des commerçants chinois par le "doux" peuple tibétain. L'idéalisation du Tibet, est un fantasme occidental illustré à merveille par la mystification de Lobsang Rampa, faux moine tibétain et vrai britannique.
4) La Chine compte d'autre minorités: les ouïghours, les mongols, les mandchous. Leur sort indiffère les occidentaux.
Ensuite sur l'olympisme:
1) Rien n'est plus idiot que de dire qu'il ne faut pas mélanger sport et politique: ceux-ci ont étroitement mélés. Optenir l'organisation des jeux est une victoire politique(demandez à Delanoë..), c'est un outil de propagande et il en est de même des succès sportifs.
2) L'"idéal olympique" illustré par la formule "l'important c'est de participer", est une belle histoire, mais ne résiste pas aux faits: comme on le dit aussi "seule la victoire est belle", les vainqueurs deviennent des héros nationaux et leurs médailles leur permettent largement de s'enrichir. De fait, la tricherie est présente depuis l'origine des jeux, le dopage étant sa forme la plus moderne.
3) Loin d'être une communion planétaire, il s'agit plutôt d'une exacerbation de sentiments nationalistes, avec grand renfort de drapeaux et d'hymnes. Le siècle dernier n'aura d'ailleurs, que je sache, pas été avare de guerre, malgré le développement du mouvement olympique
4) L'idéologie véhiculée par le sport de haute compétition, avec son culte des vainqueurs, est assez proche du fascisme. D'ailleurs, les régimes totalitaires se sont largement investis dans le sport et dans l'olympisme. Il se trouve, par exemple, que l'esthétique des cérémonies d'ouverture cadre parfaitement avec la leur.
Pour le reste, c'est sûr, la Chine est une dictature et il est déconseillé d'y être un opposant. Il est plausible que beaucoup de chinois aimeraient connaître une plus grande liberté. Mais il aussi certain que ce n'est pas en les humiliant qu'on va leur permettre d'aller vers un régime plus respectueux des droits de l'homme.