"Science et pseudo-science" sur le réchauffement climatique.
Je viens de terminer le petit dossier que la revue "science et pseudo-science ", éditée par l'association française pour l'information scientifique, vient de consacrer au changement climatique. Le point de vue exprimé a pour moi une importance particulière, car mon intérêt pour la question du climat, et au delà aux questions environnementales est issu ... de ma sympathie pour le mouvement sceptique contemporain. C'est en cherchant à connaître la valeur des arguments des "sceptiques du climat" en lisant quelques unes des réponses qui leur ont été faites(par exemple ici), que je me suis convaincu de la réalité du changement climatique.
Bon alors, qu'est-ce que j'en pense? Disons que mon point de vue est comme le dossier, mitigé mais globalement favorable. Tout d'abord, un long article de Michel Petit explique ce qu'est le GIEC, pourquoi les rapports de cet organisme correspondent au consensus existant dans la communauté des chercheurs sur le climat, et pourquoi on peut avoir raisonnablement confiance dans ses conclusions.
En second, on a droit à une analyse sur le rapport entre scepticisme en général et scepticisme à propos du climat. on nous raconte la polémique qu'a déclenché aux USA, la parution d'un dossier soutenant de façon argumentée les positions du GIEC dans la revue "skeptical inquirer". C'est assez juste et équilibré. Seul un point m'ennuie, c'est lorsque l'auteur essaie d'expliquer les raisons des réactions hostiles à cet article et au GIEC en général. Il écarte, l'influence du lobby pétrolier, pour se concentrer sur le doute que provoque la procédure inhabituelle qu'est le fonctionnement du GIEC. Ce faisant, il oublie un point qui me semble essentiel: l'influence des à prioris. Les sceptiques ont l'habitude de défendre la science et la raison contre leurs adversaires, parmi lesquels se trouve une bonne partie des écologistes. Par réaction, certains en sont venus à avoir une hostilité quasi-automatique à toutethématique environnementaliste.
J'ai bien sûr moins apprécié l'article de Charles Muller, animateur du site "climat-sceptique" qui, comme son nom l'indique, diffuse des opinions hostiles au consensus défini par le GIEC. L'article est une succession de demi-vérités et de sous-entendus. Un seul exemple:
"Si l'on regarde la réalité du réchauffement depuis 1850, la hausse des températures n'est que de 0,76°C, alors que nous avons atteint 85% de l'équivalent d'un doublement CO2(un doublement CO2 produit un forçage de 3,7W/m2, et l'ensemble des forçages positifs de l'homme sur le climat depuis 1750 atteint 3,1W/m2 selon le GIEC). 0,76°C, c'est encore très loin de la sensibilité climatique calculée par les modèles(3,2°C), ou même de la réponse transitoire à ce même doublement(1,6°C).
Où est la demi-vérité? C'est le fait de ne compter que les forçages positifs et non la différence entre forçages positifs et négatifs, qui elle vaut un peu plus de 1,5W/m2. La preuve en images:
Source: rapport du GIEC
Et le sous-entendu? Simple: les modèles racontent n'importe quoi.
Lorsque les données sont remises en ordres, et en tenant compte de l'inertie du système climatique, la critique contre les modèles tombe.
Bon alors, qu'est-ce que j'en pense? Disons que mon point de vue est comme le dossier, mitigé mais globalement favorable. Tout d'abord, un long article de Michel Petit explique ce qu'est le GIEC, pourquoi les rapports de cet organisme correspondent au consensus existant dans la communauté des chercheurs sur le climat, et pourquoi on peut avoir raisonnablement confiance dans ses conclusions.
En second, on a droit à une analyse sur le rapport entre scepticisme en général et scepticisme à propos du climat. on nous raconte la polémique qu'a déclenché aux USA, la parution d'un dossier soutenant de façon argumentée les positions du GIEC dans la revue "skeptical inquirer". C'est assez juste et équilibré. Seul un point m'ennuie, c'est lorsque l'auteur essaie d'expliquer les raisons des réactions hostiles à cet article et au GIEC en général. Il écarte, l'influence du lobby pétrolier, pour se concentrer sur le doute que provoque la procédure inhabituelle qu'est le fonctionnement du GIEC. Ce faisant, il oublie un point qui me semble essentiel: l'influence des à prioris. Les sceptiques ont l'habitude de défendre la science et la raison contre leurs adversaires, parmi lesquels se trouve une bonne partie des écologistes. Par réaction, certains en sont venus à avoir une hostilité quasi-automatique à toutethématique environnementaliste.
J'ai bien sûr moins apprécié l'article de Charles Muller, animateur du site "climat-sceptique" qui, comme son nom l'indique, diffuse des opinions hostiles au consensus défini par le GIEC. L'article est une succession de demi-vérités et de sous-entendus. Un seul exemple:
"Si l'on regarde la réalité du réchauffement depuis 1850, la hausse des températures n'est que de 0,76°C, alors que nous avons atteint 85% de l'équivalent d'un doublement CO2(un doublement CO2 produit un forçage de 3,7W/m2, et l'ensemble des forçages positifs de l'homme sur le climat depuis 1750 atteint 3,1W/m2 selon le GIEC). 0,76°C, c'est encore très loin de la sensibilité climatique calculée par les modèles(3,2°C), ou même de la réponse transitoire à ce même doublement(1,6°C).
Où est la demi-vérité? C'est le fait de ne compter que les forçages positifs et non la différence entre forçages positifs et négatifs, qui elle vaut un peu plus de 1,5W/m2. La preuve en images:
Source: rapport du GIEC
Et le sous-entendu? Simple: les modèles racontent n'importe quoi.
Lorsque les données sont remises en ordres, et en tenant compte de l'inertie du système climatique, la critique contre les modèles tombe.